Ouverture de Viva Granola, la première boutique végétalienne à Montréal

La rumeur qui avait commencé à courir en décembre est devenue réalité : depuis hier, les Montréalais peuvent faire leurs emplettes chez Viva Granola, la première boutique végétalienne en ville.

C’est depuis les débuts de Viva Granola sur Internet en 2007 que Brigit et Greg souhaitaient avoir pignon sur rue : « Ça a toujours fait partie des plans, raconte Brigit. On attendait juste le bon moment. » La jeune compagnie avait besoin de locaux plus grands, les clients étaient de plus en plus nombreux à vouloir venir chercher leur commande sur place et voilà, le grand coup a été donné et Viva Granola s’est installée sur St-Laurent, quelques pas au sud de la rue Rachel.

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Une nouvelle année végé


Fridge Twenty-three: Yvan http://fridgelove.wordpress.com

Si la dernière semaine de décembre est celle des bilans, la blogosphère se nourrit de résolutions pour commencer l’année. Alors que Catherine Lefebvre encourage les beaux emballages en 2011, nombreux sont ceux qui, comme Marie-Claude Lortie, partagent leurs 10 résolutions alimentaires.  Parmi toutes les résolutions des blogueurs bouffe, c’est celle de Mariève Savaria qui m’a le plus intéressée : Mariève décidé d’être végan pour les trente prochains jours et de partager avec nous ses repas sans viande. Inspirant !

Coups de coeur 2010

Un blog sans son bilan de fin d’année, ce serait comme un souper sans le petit digestif pour la route. Je n’échappe donc pas à la tendance de l’heure et vous offre, en vrac, mes coups de coeurs de l’année. Servez-vous.

2010 a connu ses excès comme le Double Down de PFK et autres gros trucs gras comme les breuvages à base de viande. Mais ça a aussi été une année où on s’est posé beaucoup de questions. On n’aurait pas imaginé il y a dix ans que la résistance d’un Happy Meal de McDo aux moisissures aurait fait couler autant d’encre. L’année qui se termine a aussi fait la part belle à l’alimentation locale et des pêches durables. Acheter des fraises californiennes en plein été devient scandaleux et on condamne les restos qui servent des poissons de la liste rouge.

Ouverture de Fait ici et lancement de Ripe from around here

L’actualité de ce début d’été en alimentation éthique (si si, ça existe) est marquée par les nouvelles locales. Alors que les premiers paniers bios sont livrés, que les marchés de quartier s’installent et que le terme « locavore » fait son apparition dans le Larousse, un premier magasin général spécialisé en produits locaux, Fait ici, ouvre ses portes dans la Petite Bourgogne et Jae Steele lance son nouveau livre Ripe from around here.

Une visite culinaire et éthique

L’été dernier, les étudiants de première année en Lettres et Sciences de l’Université de Californie à Berkeley ont tous reçu une copie du livre The Omnivore Dilemma de Michael Pollan. Dans le cadre du programme On the same page, les étudiants étaient invités à assister à des séminaires et à discuter de la question fondamentale posée dans le best seller : que faut-il manger?

Pour Pollan la réponse devrait être « Eat Food. Not too much. Mostly plants ». Au cours des derniers jours, j’ai pu parcourir les épiceries, cafés, restaurants et marchés de San Francisco et si je devais résumer mes impressions en une phrase, je dirais que tout le monde ici a l’air d’avoir lu Pollan. San Francisco, c’est un peu le paradis du flexitarien consciencieux. À San Francisco, les questions relatives à l’environnement et au réchauffement climatique font partie du discours politique depuis plusieurs années et les Californiens sont depuis longtemps obsédés par leur santé. C’est pour ces raisons qu’on cherche plus que jamais à se nourrir de produits locaux et bios (en allant jusqu’à les cultiver soi-même; San Francisco est une capitale de l’agriculture urbaine). C’est aussi essentiellement pour des raisons environnementales et de santé que les plats végés sont intégrés à la vie quotidienne.

Les galettes Super Fu, une bonne alternative au soya

J’ai découvert il y a quelques semaines les galettes de sésame, tournesol et arachides Super Fu produits par La Soyarie, une entreprise de Gatineau. Elles sont tendres, riches, goûteuses et prêtes en quelques minutes.  Ce midi, je les ai servies avec une salade de roquette, un peu d’humus et des germes de luzerne après les avoir faites revenir dans la poêle dans un peu d’huile.

Un panier végan qui tient dans un sac Cocotte.

Depuis presque un an, mon ami Alex suit les lundis sans viande. Bien qu’il soit touché par l’éthique animale, c’est surtout pour une question d’efficience qu’il a décidé de réduire sa consommation de viande. « L’argument économique en faveur du végétarisme est celui qui me touche le plus. Hubert Reeves le brandit régulièrement: si tous les habitants de la Terre suivaient la diète occidentale, y en a une méchante gang de plus qui mourraient de faim. » Récemment, Alex me disait qu’il avait décidé de ne plus manger de viande à la maison. « Ça solidifie la position la viande comme un événement spécial et ça permet de ne pas être le végétarien fatiguant dans les soupers d’amis ».

La position d’Alex est très proche de celle de Mark Bittman du New York Times dont j’ai parlé ici, dans un billet sur les flexitariens. Bittman a d’abord modifié ses habitudes alimentaires pour des raisons environnementales; c’est d’ailleurs une des principales idées qu’il défend dans son best seller Food Matters et qu’il expose dans la conférence qu’il a présentée à TED. Son véganisme à temps partiel a aussi été bénéfique pour sa santé. Il a perdu 35 livres, son taux de cholestérol a diminué de façon importante et surtout, il se sent en meilleure forme. Il ne s’empêche pas pour autant de mordre dans une entrecôte à l’occasion.