Une nouvelle année végé


Fridge Twenty-three: Yvan http://fridgelove.wordpress.com

Si la dernière semaine de décembre est celle des bilans, la blogosphère se nourrit de résolutions pour commencer l’année. Alors que Catherine Lefebvre encourage les beaux emballages en 2011, nombreux sont ceux qui, comme Marie-Claude Lortie, partagent leurs 10 résolutions alimentaires.  Parmi toutes les résolutions des blogueurs bouffe, c’est celle de Mariève Savaria qui m’a le plus intéressée : Mariève décidé d’être végan pour les trente prochains jours et de partager avec nous ses repas sans viande. Inspirant !

Est-il éthiquement acceptable de manger certains animaux marins ?

Hier soir, j’étais invitée  dans un restaurant portugais pour l’anniversaire d’une amie. Spécialités : grillades et fruits de mer. On est loin du paradis du végétarien. C’est alors que je me suis rappelé un article paru dans Slate en avril dernier qui allait  peut-être sauver mon souper et ma moralité : « Manger des huitres ne fait pas de mal (même aux huitres)« . Au même moment, je me suis souvenu d’un autre article, celui-là sur les moules, qui les présentait comme l’aliment de demain, parce que nourrissant, peu polluant, facile à cultiver et résistant aux maladies. Existerait-il des animaux marins dont la pêche n’a pas d’impact écologique, qui ne souffrent pas et qui seraient bons pour la santé ? Bref, pouvais-je consommer sans remords autre chose que du pain imbibé d’huile portugaise ?

La revue de l’année en nutrition du Dr Michael Greger

Si on cherche « what to eat » sur Google, on aura 184 000 000 résultats. Des centaines de livres nous disent quoi manger et l’année dernière, 5000 études relatives à la nutrition ont été publiées à travers le monde. On a d’ailleurs l’impression qu’elles se contredisent toutes. Comment s’y retrouver ? Il est difficile de croire que quelqu’un puisse lire toutes ces études, les analyser et surtout, les comparer pour se faire une idée claire de ce qu’il faut manger et ce qu’il faut éviter. Pour notre plus grand plaisir et surtout, notre santé, cette personne existe. C’est le Dr Michael Greger, un brillant boulimique de l’information doublé d’un vulgarisateur hors pair. Le Dr Greger propose à chaque année un DVD, « Latest in Clinical Nutrition » qui synthétise les découvertes des derniers mois. Il est aussi invité comme conférencier aux quatre coins de l’Amérique. Grâce à l’Association végétarienne de Montréal, le Dr Greger était à Montréal hier.

Le sucre et les aliments transformés

La semaine dernière, Cerveau et Psycho reprenait une étude faite sur des rats qui cherchait à savoir si un régime de type fast food modifiait l’expérience du plaisir.  L’équipe de chercheurs a constaté que le fast food provoquait une désensibilisation des circuits du plaisir, obligeant le mangeur à augmenter ses doses pour se sentir satisfait. L’étude rapporte aussi une diminution d’un type de récepteurs de la dopamine, la molécule du plaisir. Ces modifications sont les mêmes que celles produites par la cocaïne et l’héroïne. Dans les faits, ce n’est évidemment pas le fast food en soi qui crée la dépendance, mais bien le sucre qu’il contient, une conclusion à laquelle était aussi arrivée une équipe de chercheurs de Princeton il y a deux ans. On a  là toute l’essence de ce qu’on appelle la nourriture transformée : fournir du sucre, le carburant préféré du cerveau, plus rapidement et efficacement.