11 bonheurs de 2011

1. Le déjeuner végan de Patati Patata

Patati Patata
Patati Patata

J’habite à côté depuis des années, mais ce n’est que ce printemps que j’ai découvert ce qui s’avère être le meilleur petit déj du quartier : du tofu brouillé, des légumes, des pommes de terre rissolées et un café pour le prix d’un soy latté au Starbucks. Et comme si ce n’était pas assez, c’est toujours servi avec le sourire. En passant, le tofu burger est vraiment, vraiment pas mal aussi…

2. Chicago

Archi tour à Chicago
Archi tour à Chicago

Chicago est une des premières villes que j’ai voulu visiter. Mais Chicago, c’est à côté. C’est un voyage que j’ai remis mille fois. Il aura fallu qu’un ami y déménage pour que je me décide enfin à y mettre les pieds. J’y étais en pleine révision de Je mange. J’ai passé plus de temps dans des cafés que dans des musées ce qui n’empêche pas Chicago de désormais figurer dans mes villes préférées au monde. Une ville à l’échelle humaine, de l’eau, des buildings incroyables, de bons restos et des Whole Foods. Que demander de mieux? Même si vous êtes comme moi allergique aux tours guidés, la River Cruise architecturale est incontournable.

3. À la recherche du temps perdu

J’avais d’abord vu l’avertissement de Germaine Geer comme une provocation : « Si vous n’avez pas lu Proust, ne vous en faites pas. Vous n’avez pas besoin de combler cette lacune dans votre développement culturel. (…) Proust le savait très bien, lire son œuvre trop longtemps est du temps perdu, temps qui serait mieux utilisé en allant rendre visite à un proche atteint de démence, méditer, promener le chien ou apprendre le grec ancien. (…) La lecture en est infernale, il y a 2 408 pages, 1,25 million de mots, et le livre est tellement lourd qu’on ne peut pas le lire au lit ou dans son bain ». Et quand j’ai lu que Sarkozy avait traîné Proust au sommet européen, ça m’a confirmé que je devais bien être capable d’en lire quelques pages moi aussi. C’est ce que j’ai fait cet été, en m’offrant une semaine au bord de la mer dans les bras de Marcel. Et je ne l’ai pas regretté un instant : je n’avais jamais rien lu d’aussi beau, d’aussi brillant. Sarkozy a quand même parfois du goût.

4. Le livre de Candle 79

Le Candle 79 Cookbook
Le Candle 79 Cookbook

Méga coup de foudre pour le livre de recettes du célèbre resto new-yorkais. De la cuisine végétalienne du dimanche rendue accessible par des explications claires et des ingrédients connus. Les arancinis sont un succès dans tous mes partys.

5. Les apéros du jeudi

J’ai la chance d’habiter un rez-de-chaussée avec une grande cour. Chaque printemps, je me détruis le dos à sabler et repeindre ma terrasse en me disant qu’il faudra bien en profiter. Et chaque automne, je regrette un peu de ne pas avoir passé suffisamment de temps dehors. Cet été, j’ai voulu faire différent. J’ai essayé de faire des apéros à chaque jeudi ensoleillé, question de recevoir tous mes amis, les amis d’amis et les amis d’amis d’amis. Pas d’invitation, pas de réservation, la cour est ouverte… Bilan? Une dizaine de belles soirées, plein de super rencontres, une raison de plus d’avoir hâte de peindre ma terrasse au printemps.

6. Changer de vie

En 2011, j’ai mis à jour mon profil sur Linked In pour la première fois depuis des années. On ne parle pas de changement de job, mais bien de changement de vie. Après des années de cubicule, je peux enfin travailler au Laïka, aux Fous desserts, à la bibliothèque ou en pyjama dans mon salon.

7. Project Nim

Project Nim  fait partie des films les plus émouvants que j’aie vus dans ma vie. Il raconte la terrible histoire de Nim Chimpsky, un chimpanzé qui a fait l’objet d’une étude sur l’acquisition du langage en étant élevé par une famille humaine qui lui a appris le langage des signes. Après qu’on ait abruptement décidé de mettre fin à l’expérience, Nim a été transporté dans un laboratoire d’expérimentation pharmacologique et a fini ses jours dans une cage. Les liens émotifs étroits qu’il développe avec les humains contribuent à nourrir le débat sur le propre de l’homme et à notre rapport aux animaux non humains.

8. Je mange avec ma tête

J’ai toujours aimé écrire. Déjà à l’école primaire, je collaborais au journal étudiant, expériences répétées au secondaire et au cégep. J’ai ensuite complètement oublié le plaisir que j’avais à juxtaposer des mots jusqu’à ce que l’urgence de bloguer sur l’éthique alimentaire se fasse sentir il y a deux ans et demi. Le reste relève presque du conte de fée. Des courriels envoyés à des éditeurs, la confiance du Groupe Librex, six mois de discipline militaire et la fin de l’écriture, l’édition, les premiers exemplaires et le lancement… Chaque instant d’écriture, chaque dédicace, chaque entrevue, chaque courriel de lecteur sont un réel plaisir.

9. Les soupers végans presque parfaits

Le souper de Frédéric
Le souper de Frédéric

En début d’année, Frédéric, Dominique, MariÈve, Line et moi avons décidé de mettre en commun notre plaisir de cuisiner et nous nous sommes invités tour à tour. 7  souper a été une fabuleuse expérience. Mon répertoire culinaire s’est élargi, j’ai goûté de super vins, mais surtout, j’ai développé de précieuses amitiés.

10. Le café Pikolo

Pikolo espresso bar
Pikolo espresso bar

J’ai eu plusieurs coups de foudre caféineé cette année. Au Flocon, chez Névé, dans ma cuisine grâce au merveilleux Barrista Blend de So Nice, au café St-Henri. Mais ma plus récente découverte est vite devenue mon repaire préféré, le café Pikolo sur Du Parc, juste au nord de Sherbrooke. C’est petit, admirablement bien décoré, confortable, parfait pour se mettre à jour dans sa revue de presse, le personnel est sympa et surtout, c’est le meilleur café en ville.

11. Le Scrabble de voyage

Une soirée d’été, une terrasse de la rue St-Denis, un pichet de rousse. Une partie de Scrabble. Grâce au Scrabble de voyage qu’on m’a offert cette année, j’ai redécouvert le vrai scrabble. Pas de possibilité de tricher avec les listes de petits mots payants, les points à compter, la honte de demander si tel mot existe…